Warwick castle
Aujourd’hui je suis au château de Warwick. Ce majestueux palais abritait des guerriers médiévaux, des maîtresses royales et des acteurs hollywoodiens. Mais pour la plupart d’entre eux, le château était un gouffre financier. Warwick est immense et grandiose, mais il a une fâcheuse tendance à mettre ses propriétaires sur la paille.
L’un des derniers comtes de Warwick à avoir vécu dans le château se faisait appelé par son nom de scèhe, Michael Brooks, mais il était surnommé le duc d’Hollywood. Sa carrière fut brève et il est ici dans un film des années 30 aux côtés de David Niven et Errol Flynn. Il menait une vie de star à Hollywood, mais en réalité, derrière les apparences, il avait du mal à joindre les deux bouts submergés par les frais de fonctionnement du château. A Hollywood, Brooks a donné une interview au magazine Life, qui y dévoile toute sa situation en tant que comte de Warwick. Il dit : “Les armures et œuvres d’art valent 16 millions de dollars. Le château a 200 domestiques, 5 000 hectares de terre et 24 salles d’apparat au rez-de-chaussée. Je me suis lancé dans la cinéma pour pouvoir couvrir les frais du château. “ Il ajoute même : “si je gagnai 5 000 dollars par semaine, non çà ne suffirait pas. J’ai à peine de quoi vivre.” Le duc d’Hollywood était pas le premier comte de Warwick à penser que le château causait sa perte.
C’est une forteresse massive, bâtie sur une colline surplombant la rivière Even, le château de Warwick est situé en plein cœur de l’Angleterre. Il aborde aujourd’hui des pelouses soignées et des jardins pittoresques. Il est entouré d’un immense rempart de 500 mètres, d’une imposante barbacane et de 7 grandes tours. Mais il n’a pas toujours été aussi majestueux. Le premier château a été construit ici par Guillaume le Conquérant en 1068 durant la conquête Normande. A l’époque ce n’était guère plus qu’un fort en bois au sommet d’une petite colline appelée motte. Néanmoins, c’était une base militaire cruciale. La diriger représentait une grande responsabilité. Il y a 100 ans c’était un lieu stratégique d’une importance capitale, depuis Warwick on pouvait contrôler le Pays de Galles à l’ouest, les routes vers l’Ecosse du nord, et tous les comtés du centre de l’Angleterre. Guillaume le Conquérant le savait, c’est pourquoi il est parti dans le nord deux ans après la conquête, il a confié la direction du château à ses hommes de confiance. Plus tard ces hommes ont été récompensés pour leur loyauté en obtenant le titre de comte. Dès le départ, les comtes qui séjournent au château de Warwick sont donc de fidèles hommes de main du roi.A la fin du XIIIème siècle, Edward 1er nomme Guillaume De Beauchamp, comte de Warwick. Ces descendants deviendront l’une des familles les plus importantes et les plus riches du pays. Le mausolée de la famille de De Beauchamp se trouve juste à côté du château de Warwick, dans l’église de Ste Mary, il témoigne de leur spectaculaire réussite en tant que fidèle serviteur du roi. On voit très peu de tombes royales si somptueuses et ornées que celle-ci. C’est Richard De Beauchamp, comte de Warwick, l’homme pour qui ce lieu a été crée. On comprend qu’il est été l’un des hommes les plus riches de son époque et même de tous les temps. Il était le gardien des rois, leur ami, l’un des plus grands soldats de son temps et ça lui a valu une richesse considérable. La famille De Beauchamp gardera le comté de Warwick et le château pendant 7 générations, au service de 9 rois d’Angleterre. En plus de se faire construire de somptueuses tombes en or, les De Beauchamps, dépensent des sommes colossales pour agrandir le château. Ils bâtissent cette immense rempart et ajoutent la plupart de ces énormes tours qui sont encore intactes aujourd’hui. Cette édifice est la preuve qu’au Moyen-Age être fidèle au roi pouvait être payant. Car s’ils peuvent compter sur leur bravoure, leur loyauté ou à leur duplicité, il les récompense en faisant d’eux des hommes riches et puissants. Mais cette richesse et ce pouvoir ont parfois un prix. Car comme va le découvrir l’un des comtes De Beauchamp, si vous passiez d’ami à ennemi du roi, possédez le château de Warwick était plus une aubaine mais un fléau.
Le château de Warwick a été construit par des comtes qui ont amassés des fortunes grâce à leurs loyautés envers les monarques. Le 10ème comte s’appelle Guy de De Beauchamp, il vit à la fin du XIIIème siècle et va aider le roi guerrier Edward 1er à livrer ses batailles meurtrières contre l’Ecosse. Mais en 1307, Edward meurt et est succédé par son fils incompétent Edward II. Cet Edward est fainéant, immature et politiquement naïf. En outre, il est obsédé par son meilleur ami et confident, un chevalier français du nom de Pierre Gaveston. Guy De Beauchamp déteste Pierre Gaveston, et le château de Warwick devient le théâtre d’un complot pour se débarrasser du compagnon nocif du roi. Gaveston et Edward était des amis de longue date, on ne sait pas s’ils étaient amants, frères d’armes ou s’il y avait autre chose. Mais ce que l’on sait c’est que Gaveston insupportait les autres nobles. Il était grossier, odieux et aimait leur donner de drôles de surnom. Il surnommait Guy De Beauchamp; le chien noir d’Ardennes. Gaveston occupe tout le temps et l’attention d’Edward, au lieu d’anéantir les écossais sur le champ de bataille, comme l’avait fait son père, Ewdard préfère musarder avec son favori perdant du temps et de l’argent. Pour Guy De Beauchamp qui a construit son nom et son château en combattant pour son roi, cette attitude est intolérable. Mais le pire c’est que Gaveston distrait le roi à un moment où l’Angleterre a besoin d’un vrai leader. Jusqu’au jour où De Beauchamp et quelques autres nobles décident qu’il est temps d’agir. En 1311, les comtes dirigés par Guy De Beauchamp et par le cousin du roi Thomas De Lancaster, rédigent une série de documents incendiaires qu’ils nomment les ordonnances. Il s’agit d’une séries de règlement destinés à limiter les pouvoirs du jeune roi et à bannir Gaveston, l’homme qu’ils décrivent comme leur conseiller le plus néfaste. Pour vous montrer à quel point les comtes britanniques détestaient Gaveston, je vais vous lire un extrait de l’ordonnance qui le concerne. Ils disent : « Pierre Gaveston a détourné le souverain du droit chemin, la mal conseillé et l’a traitement perverti à bien des égards. Il s’est emparé de tous les trésors du roi, lui a conseillé de mauvais ministres, le tout de manière perfide conduisant le royaume à sa perte et le peuple au déchirement. » Et voici la punition de Gaveston, il doit quitter l’Angleterre et tous les royaumes du roi et ne jamais revenir, le problème c’est que Gaveston n’a pas mis longtemps à revenir et les comtes britanniques ont du trouver une solution encore plus radicale. Et le château de Warwick en sera la théâtre. En 1312, Gaveston rompt les termes de son exil et revient en Angleterre. Il pense que le roi peut le protéger de ces ennemis, mais il a tort. Tandis qu’il traverse le village de Deddington à seulement 40 kilomètres de Warwick, De Beauchamp et ses hommes enlèvent Gaveston et le ramènent au château. Gaveston est emprisonné en vue d’un procès, ils lui font croire qu’il sera jugé, mais bien évidemment ils n’en n’ont pas l’intention. Il est conduit dans le grand hall du château pour faire face à ses juges. D’un côté se trouve Gaveston, de l’autre ses ennemis Guy De Beauchamp, cousin du roi de Lancaster et les nombreux barons qu’il avait passé tellement de temps à insulter. Le procès n’est qu’un simulacre, dès que Gaveston entre dans la hall son destin est scellé. Après une brève audience à laquelle il n’est pas autorisé à parler pour se défendre, il est déclaré coupable de trahison et condamner à mort. Gaveston est emmené sur la colline de Blacklow près du château, il est trainé, se débat en hurlant et en demandant grâce. Elle ne lui sera pas accordée. Sous ce monument fut décapité le 1er juillet 1312 par des barons sans foi ni loi, Pierre Gaveston, comte de Cornouailles. Les barons sans foi ni loi, on sait exactement de qui il s’agit : de Lancaster, le cousin du roi, mais aussi de Guy De Beauchamp, le comte de Warwick. Quand le roi apprend la nouvelle, il est dévasté et jude de se venger des hommes qio ont fait çà. De Lancaster meurt 10 ans plus tard, De Beauchamp seulement 3 ans plus tard et à ce moment là, son nom de famille y semble sali à jamais. Mais cela ne dure pas, seulement 12 ans après la mort de De Beauchamp, Edward II est déchu et assassiner, son fils Edward III lui succède. Et le fils de Guy Thomas s’attire rapidement les bonnes grâces du roi. Les comtes de Warxick et leur château prospère à nouveau. C’est la tombe de quelqu’un qui était très proche des rois, Thomas De Beauchamp, comte de Warwick. Et vous pouvez voir qu’il est vêtu de sa côte de maille et de son armure plate. C’est un homme qui a combattu les français pendant la guerre de 100 ans. Et le fait qu’il soit représenté après sa mort en tant que soldat ça montre à quel point il était fier. Iici il est main dans la main avec sa femme, mais dans la vie il était main dans la main avec le roi. Edward III transforme l’Angleterre en l’une des plus redoutables puissances militaires d’Europe.
Thomas De Beauchamp et sa famille aident à terrasser les français et les récompenses qu’ils en tirent sont encore visible aujourd’hui. Thomas De Beauchamp a combattu aux batailles les plus célèbres de la guerre de cent ans : Crécy, Poitiers, le siège de Calais, il était surnommé le démon de Warwick. Les villages français entiers se rendaient ou prenaient la fuite quand ils apprenaient qu’ils arrivaient. Pour sa loyauté et sa bravoure, le roi a récompensé par de l’argent, des terres et des titres. Le butin que les De Beauchamp obtiennent en combattant à l’étranger, est injecté dans leur château en Angleterre. Au XIVème siècle, ils ajoutent un corps de garde et une barbacane lourdement fortifiée sur le rempart nord-est. Une tour décagonale de 40 mètres nommée Tour de Guy et une seconde tour encore plus haute et plus imposante baptisée Tour de César. Mais ils n’agrandissent pas le château. Seulement en hauteur, il creuse également sous terre. Sous le Tour de César se trouve un cachot qui servait autrefois à retenir les prisonniers captifs durant la guerre contre la France. A l’époque ce cachot est l’un des plus redoutés d’Europe. C’est un endroit tellement sordide et terrible pour finir ses jours ; que les français lui donne le nom d’oubliette. Je vois un tout petit trou, comment çà se passait ici. Et bien comme son nom l’indique les oubliettes viennent du verbe oublier, on mettait un prisonnier dans ce cachot et on l’oubliait littéralement. C’est atroce. J’ai l’impression que je ne pourrai à peine rentrer là dedans. On voit des mètres et des mètres de roche au-dessus de nous. Je peux apercevoir les latrines. Je n’ose imaginer ce qui pouvait en tomber. En fait, on est emprisonné dans un égout. Et dans l’obscurité et le silence total. Ils devaient sombré dans la folie. La plupart des prisonniers qui étaient enfermés dans des endroits confinés pendant de longues périodes développaient de gros troubles de la personnalité. Ils devenaient hyper sensible au moindre stimulus et il y avait parfois de violentes hallucinations. Combien de temps ils tenaient, et bien s’ils étaient vraiment oublier, et qu’ils n ‘avaient ni eau, ni nourriture, je pense qu’ils devaient tenir entre 3 semaines et 2 mois. Et d’une certaine façon, c’était peut être pire de mourir de faim que d’être nourrit et de devenir fou. Ils essayaient de pleurer mais ils ne pouvaient pas parce qu’ils n’avaient plus de larmes, leurs muqueuses se décomposaient et saignaient du nez et de la bouche. Ils dépérissaient dans la douleur en silence, il y avait ensuite les conséquences psychologiques comme l’insuffisance rénale et l’arrêt cardiaque. Donc quand vous êtes jetés aux oubliettes, vous n’en ressortez jamais. C’est un aller simple exactement.
Dans les années 1440, la longue lignée des héritiers de De Beauchamp s’éteint le titre de Warwick et le château sont alors transmis par mariage à l’un des hommes les plus tristement célèbre du Moyen-age, Richard Neuville, plus communément appelé Warwick le faiseur de roi. Neuville joue un rôle central dans la guerre des 2 roses, un violent conflit opposant 2 maisons royales britanniques, la maison des Lancaster et la maison des York. Les 2 maisons se disputent la couronne, leur longue lutte meurtrière pour la suprématie ravage l’Angleterre. Et l’un de ses épisodes les plus dramatiques se joue ici au château de Warwick. Pendant plus de 30 ans, l’autorité royale en Angleterre s’écroule et plusieurs factions se disputent la couronne. Chacune voulant placé on propre roi sur le trône. Parmi eux se trouve Richard Neville, Warwick le faiseur de roi. Neville est un homme très ambitieux qui réussi à acquérir un grand comté par mariage. C’est aussi un homme très calculateur et manipulateur, qui se met toujours en retrait pour monter les factions les unes contre les autres, et obtenir une meilleure issue possible pour lui, pour sa famille et sa dynastie qu’il est censé créer. Cette ambition incessante et impitoyable signifie que Neville est prêt à tout pour parvenir à ses fins, y compris trahir son roi. En 140, Neville et un petit groupe de nobles se rebellent contre le roi Henry VI, un monarque faible, indécis qui n’a pas vraiment l’étoffe d’un roi. Ils réussirent à détrôner Henry, à sa place Neville aide à mettre un nouveau roi sur le trône, Edward IV de la maison d’York. En récompense, Neville s’attend à recevoir un pouvoir quasi illimité, des terres et des titres. Mais peu de temps après, Edward et Neville se brouillent, et le faiseur de roi se venge de façon spectaculaire. Dans l’esprit machiavélique de Neville, Edward est le genre de roi qu’il croit pouvoir manipulé un peu comme une marionnette, mais ça ne se passe pas comme prévu. Au début de son règne, Edward se marie en secret, et Neville est contraint de regarder le pouvoir lui échappé au profit de la nouvelle belle-famille du roi. Il ne peut pas le tolérer. Afin de regagner le pouvoir qu’il a perdu, Neville orchestre une autre rébellion. En 1469, il lève une armée contre Edward, les troupes d’Edward sont vaincus et le roi est fait prisonnier. Neville le conduit au château, le jette dans la Tour de César et commence à gouverner l’Angleterre lui-même. Neville pense avoir le pouvoir bien en main, mais il se trompe. Il va atteindre les limites de son ambition. Les autres nobles britanniques refusent de voir Neville les diriger. Tandis que l’Angleterre sombre dans le chaos et l’anarchie, Neville se rend compte qu’il n’a pas d’autre choix que de libérer Edward. Mais la lutte pour le trône d’Angleterre est loin d’être terminée. Six mois plus tard, Edward est de retour avec des troupes envoyées par le duc de Bourgogne, ils rencontre Neville à la bataille de Barnet, leurs armées s’affrontent dans un épais brouillard et par erreur l’armée de Neville attaque son propre camp. Neville tente de fuir à cheval mais il est capturé et abattu. La mort de Neville n’est pas suffisante pour Edward, personne ne peut emprisonner un roi d’Angleterre dans son château et s’en tirer aussi facilement. Il expose le corps de Neville à la cathédrale St Paul de Londres pour que tout le monde puisse voir le sort réservé au faiseur de roi. Pendant plusieurs générations, les comtes de Warwick ont tirés parti de cette proximité avec la couronne mais Neville est allé trop loin. Il a jonglé sans scrupules avec les rois, il a tenté de gouverner l’Angleterre à sa place des souverains et finalement son ambition a eu raison de lui et il s’est retrouvé gisant nu à la vue de tous à la cathédrale St Paul. Au cours du siècle et demi qui suit la mort de Neville, le château se délabre peu à peu. Mais il rentre au centre de l’histoire d’Angleterre. Ces tours et ses chambres accueillent aussi bien des princes que des poètes et deviennent le théâtre d’événements dramatiques, notamment un meurtre qui choquera la nation entière. Au début du XIXème siècle, le château de Warwick est dans un état déplorable. Les remparts tombent en ruine et les jardins sont laissés à l’abandon. L’un des châteaux les plus majestueux du Moyen-Age semble mourir à petit feu.
Puis en 1604, Jacques 1er donne le château en cadeau à un homme politique prénommé Fulke Greville. Mais ce cadeau sera pour lui une malédiction. Fulke Greville n’est pas un politicien, c’est un poète, un écrivain, un ami de Shakespeare et Bacon ; et l’un des favoris d’Elizabeth 1ère. Quand il reçoit le château de Warwick en récompense de ses loyaux services, c’est une ruine. Il doit dépenser 20 000 livres, soit l’équivalent de 4 millions de livres actuel pour le rénover. Mais grâce à lui, le château sera en passe de devenir ce qu’il est aujourd’hui. Fulke utilise également son temps au château pour écrire une série de livres et de pièces de théâtre encensé par le public. Notamment une biographie de Sir Philip Sydney, un autre célèbre poète qui pourrait avoir été l’un des amants de Fulke. Il continue à servir la couronne, ce qui lui vaut ainsi qu’à sa famille le titre de Baron Brooke. Mais si la vie de Fulke au château semble paisible, elle connaîtra une fin tragique. Fulke a vécu jusqu’à l’âge de 73 ans mais il n’était pas mort paisiblement dans son lit. Un soir alors qu’il revient des toilettes, son domestique lui remonte son pantalon mais malheureusement pour Fulke, le domestique lui en veut. Il vient de découvrir le montant que son maître à décider de lui léguer à sa mort. Et ce n’est pas assez à son goût, le domestique s’appelle Ralph Haywood, et il s’attend à en être généreusement récompensé pour ces nombreux années de services de son maître. Haywood n’est pas simplement déçu, il est fou de rage. Il sort une longue dague et poignarde son maître à deux reprises avant de retourner l’arme contre lui. Fulke est grièvement blessé mais il est aussi très riche. En tant que l’un des hommes les plus puissants d’Angleterre, il a accès aux meilleurs soins médicaux que le XVIIème siècle peut offrir. L’intervention des médecins est détaillée dans une lettre écrite à l’époque par un aristocrate anglais. Elle offre un extraordinaire aperçu de ce que pouvait être la médecine rudimentaire du XVIIème siècle ? Voyons ce qui c’est passé. Greville revenait de la selle, il sortait des toilettes et son domestique le reculottait. Il a sorti un couteau et a poignardé Greville à deux reprises sur le flan gauche. Une plaie superficielle et une autre entre les côtes inférieures et le dos, potentiellement fatale. Et bien au niveau anatomique, je pense qu’il faut regarder la cause de la blessure, autrement dit l’arme qui a infligé la blessure., autrement dit l’arme qui a infligé la blessure. Cette dague à rognons, et ce type d’arme n’est crée que dans un seul but, pénétrer le plus profondément possible et faire le plus de dégâts possible. Il est possible qu’une partie de l’intestin soit sortie par la plaie. On a certainement pris de l’omentum (graisse autour de l’intestin) d’animal, les chirurgiens ont certainement pris une partie pas forcément pris une partie pas forcément avec l’intestin et insérer à l’intérieur de la plaie autour de la zone ou l’intestin sortait. Pour l’époque, c’était de la médecine de haut niveau. Que cherchait-il à faire ? L’idée c’est que si on a de l’omentum qui sort et qui se nécrose, il faut le remplacer par autre chose et s’il y a une perforation de l’intestin, il faut recouvrir l’intestin pour l’empêcher de s’assécher. Donc quoi de mieux pour le recouvrir que ce qui ressemble le plus à celui de l’humain. Ils ont placés de la graisse avariée autour de la plaie du ventre qui s’est putréfiée. L’omentum n’est pas approvisionné en sang c’est comme un corps étranger donc ça a provoqué une réaction et la plaie s’est infectée, il a terriblement souffert et le douleur s’est accentuée jusqu’à ce qu’il meurt 30 jours plus tard dans d’atroces souffrances. Donc la morale de l’histoire, c’est faîtes attention à vos domestiques.
Fulke ne s’est jamais marié mais son cousin et fils adoptif Robert, hérite de son titre de baron de Brooke. Le château de Warwick restera dans la famille Greville pendant plusieurs générations. Ce sont donc les Greville qui sont propriétaires du château pendant la première révolution anglaise qui s’est déroulée dans les années 1640. Robert Greville, le nouveau baron Brooke est dirigeant clé pour les parlementaires d’Olivier Cromwell dans leur combat conte le roi Charles 1er. Robert transforme le paisible château de Warwick en une puissante base militaire. Rempli d’hommes et d’armes, les archères de la Tour de Guy sont élargies pour que les hommes puissent y passer un canon d’armes à feu. Quant le château est assiégé par les troupes royalistes en 1642, il tient bon. Robert transforme également le château en prison pour retenir captif les prisonniers royalistes. Et à l’intérieur de ces pièces des témoignages poignant de la révolution sont littéralement gravés dans les murs. Qu’est ce qu’on a ici ? Un symbole très puissant du XVIIème siècle. C’est une fleur de lys, c’était le symbole du roi Charles 1er, c’était un moyen pour les prisonniers qui étaient enfermés ici pendant les révolutions de faire savoir à tout le monde qu’ils étaient royalistes et servaient le roi. C’est en sorte un souvenir visuel de ceux qui ont été enfermés ici. Ce qui me fascine c’est que même si la pierre n’est pas dure çà devait leur prendre un temps fou. On imagine un prisonnier désespéré qui s’assoit à la fenêtre et qui grattait la pierre, il devait y passer des heures. Absolument, on voit vraiment que ces prisonniers avaient beaucoup de temps devant eux pour pouvoir obtenir ces belles courbes sur la fleur de lys. Et dans la pièce d’à côté nous avons d’autres vraiment incroyables. Dans l’autre pièce, il y a un nom dont on ne savait pas trop quoi penser jusqu’à il y a quelques mois quand on est venu dans cette pièce. On est venu dans ce coin là, on a éclairé les murs et voilà ce que l’on a découvert. On peut voir une superbe date juste là 1642, William Stanley et juste en dessous, il y a un autre nom bien lisible Edward Disney. Les Disney venaient très certainement d’un petit village du Lincolnshire qui s’appelle Nortondisney, on pense qu’Edward Disney était à la bataille d’Edge Hill. Toutes les tours, toutes les pièces et tout ces incroyables témoignages nous en apprennent énormément sur l’histoire du château, rien qu’avec ce petit carré de mur. Le plus beau symbole d’opposition fait par un royaliste est sans doute celui qui se trouve dans cette pièce. Donc ici c’est un graffiti fait par un prisonnier écossais qui s’est battu du côté des royalistes pendant la 1ère révolution à Warster pour avoir défendu le roi Charles II roi de Grande-Bretagne, de France et d’Irlande, défenseur de la foi, puisse dieu le protéger, et la magnifique date 1651. C’est incroyable c’est encore là après 450 ans et c’est comme si savait été gravé hier. D’une certaine façon, c’est parce que le château de Warwick était un bastion parlementaire qu’il est encore intact. Sinon tout aurait été détruit. C’est un heureux hasard qu’il existe encore aujourd’hui.
La famille Greville est largement rétribué pour avoir été du côté des vainqueurs lors de la guerre civile, et petit à petit ils commencent à restaurer le château de Warwick et à lui redonner sa splendeur d’antan, mais pas en tant que forteresse. Les salles d’apparat sont réaménagées et décorées avec des meubles et des œuvres d’art les plus onéreuses de l’époque. A la fin du XVIIème siècle, le château est digne d’un roi. Guillaume III y est même accueilli en 1695. Les Greville construisent de nouvelles chambres pour les invités et un magnifique jardin botanique. Ils réaménagent la chapelle et ajoutent de nouvelles écuries. Au début du XVIIIème siècle, le château est transformé, la famille Greville aménage les jardins, surélève les cours , et invite des peintres sur leur site. Ce n’est plus une caserne militaire qui grouille de soldats, c’est un manoir familial où l’on invite ses amis de Londres pour le week-end. Warwick est un château qui s’est construit sur les dépouilles de la guerre. Mais en temps de paix, il causera la ruine des Greville. A l’aube du XVIIIème siècle, les coûts de fonctionnement du château était tel que les Greville étaient au bord de la faillite. Ils devaient se dire que Warwick était un cadeau empoisonné, un gouffre financier, ils ont même peut être maudit leur ancêtre qui s’était vu attribuer le château en 1605, Fulke Greville. Avec l’arrivée de l’époque victorienne, la fortune de la famille Greville est menacée. Le château de Warwick est toujours l’une des plus somptueuses demeures du pays, mais derrière les apparences se cache une vérité moins bien attrayante.
A la fin du XIXème siècle, le château de Warwick est une demeure aristocratique les plus majestueuses d’Angleterre. Elle regorge d’œuvres d’art et les pièces sont décorées avec le plus grand raffinement, ce qui représente un coût monumentale pour la famille Greville qui en est propriétaire. Mais un membre de la famille est bien décidé à en profiter. La femme du 5ème comte, Frances Evelyn Greville, comtesse de Warwick plus connu sous le surnom de Daisy. Daisy est le femme en vogue de son époque, une beauté célèbre proche de la famille royale. Mais derrière cette vie mondaine, les choses n’étaient pas ce qu’elles paraissaient. Daisy et son mari sont membres de la prestigieuse Maison Malboro. Un lieu de rassemblement pour l’élite de la haute société Edwardienne dirigée par le Prince de Galles et l’héritier au trône Edward VII. Daisy boit avec eux, discute avec eux et bien souvent dort avec eux. Certaines de ses conquêtes amoureuses se déroulent ici dans son boudoir bleu du château de Warwick. Et si son nom vous rappelle une certaine chanson c’est parce que celle-ci a été écrite à son sujet. Daisy a eu beaucoup d’aventures pendant 9 ans, elle a été la maîtresse du Prince de Galles, elle était tellement peu discrète qu’on la surnommait Brooke la Bavarde et elle était tellement fauché qu’elle a tenté de vendre ses mémoires où elle racontait ses ébats avec le Prince. En 1928, Daisy se laisse convaincre de soumettre ses mémoires à un éditeur avant de les faire paraître. A l’époque son live apparaissait comme un étalage scandaleux de révélation intime, mais il est aujourd’hui considéré comme l’un des récits les plus instructif sur la société Edwardienne. Comme la plupart de ceux qui ont vécu ici, Daisy se rend compte que le château et le train de vie qu’elle cherche à maintenir sont un véritable gouffre financier. Plus tard Daisy abandonne ses excès et devient une fervente socialiste et philanthrope. Mais le lien du château de Warwick avec la haute société perdurera. En 1928, le petit-fils de Daisy âgé de 16 ans, Charles Greville devient le dernier comte à vivre au château de Warwick. Mais il n’y passe que très peu de temps. Charles veut devenir comédien et part à Los Angeles pour tenter d’y faire carrière. Il utilise un nom de scène Michael Brooke, bien qu’il soit plus connu sous ses surnoms comme le Duc d’Hollywood ou Warwick le faiseur de films. Mais la carrière cinématographique ne décolle pas et sa fortune se dissipe. Le coût du château le contrait à vendre des objets de famille et une grande partie de sa collection d’armes. Finalement en 1978, le château lui-même est vendu à l’une des plus grandes entreprise de divertissement en Angleterre, le groupe Tussaud. Le château est toujours sur pied mais les comtes de Warwick ont disparus pour de bon. Aujourd’hui le château est une attraction touristique ouverte au public 364 jours par an. Mais malgré toutes les attractions, loisirs et événements qui se déroulent au château de Warwick, le plus grand héritage reste à juste titre, les récits notoires et parfois sulfureux des comtes qui ont vécus pendant près d’un millénaire. Chacun à leur façon, tous les propriétaires du château ont été proche de la couronne, Fulke Greville était un grand homme politique mais c’était aussi un homme qui pouvait faire rire la reine. De l’autre côté de cette église, il y a les De Beauchamp des hommes qui ont massacrés les français au côté du roi mais qui pouvaient aussi tuer leurs favoris quand c’était nécessaire. Et au milieu vous avez Richard Neuville, le faiseur de roi, qui n’était pas seulement ami avec les rois, mais qui les liguait les uns contre les autres.
Hommes d’influence, comploteurs, héros tragiques ou figures mondaines, la plupart des habitants du château de Warwick ont payés l’effort pour pouvoir en être propriétaires. Certains d’entre eux l’ont payés de leur vie. Mais ironiquement c’est leurs mémoires et leurs histoires qui continuent d’attirer les visiteurs aujourd’hui. Que ses résidents aient été connus pour leur talent ou pour leurs méfaits, le château leur à tous survécu.



