Hidden killers of victorian house 1
A l’époque victorienne, on chérissait l’idée que la maison était un refuge intérieur. Ils ont inventé l’expression « aussi sûre que sa maison ». Et dans cet âge de l’invention, les maisons étaient pleine à craquer de nouveaux gadgets, produits et commodités.
Dans la chambre c’était les derniers produits de beauté et des vêtements fabriqués, tandis que dans la pouponnière les jouets étaient tout neufs et fabriqués en usine.
Et pour la première fois, le poêle chauffe toute la maison d’où l’original expresssion « home sweet home ».
Mais il y avait un problème. Beaucoup de produits passionnants et d’innovations attrayantes procurent un bonheur intérieur dans les maisons mais ne sont pas sans risques pour la santé, ces changements étaient des tueurs. Et avec l’aide de la science, nous allons chercher ces assassins domestiques.
Ces nouveautés auraient sans doute tué de nombreux enfants… et nous allons montrer les terribles blessures qui ont été infligé, au nom du progrès. Bienvenu dans le monde périlleux et dangereux des maisons victoriennes.
Lors de la seconde moitié du XIXème siècle, les villes ont explosé, il a fallu loger les classes moyennes en plein essor. En un peu plus de 50 ans, leur nombre est passé de 2,5 millions à plus de 9 millions. Et ces nouvelles classes moyennes urbaines ont une immense fierté dans leurs maisons. Il avaient de l’argent, et ils ont voulu le dépenser pour transformer leurs maisons en paradis douillet tant en domesticité qu’en confort, face aux périls sombres de la vie en usine victorienne qu’avec la dure réalité des rues surpeuplées. Le genre de famille qui a vécu dans ces demeures jouissait d’un niveau de confort et de luxe jusqu’alors inconnu pour les gens ordinaires.
Le coût des besoins a chuté de façon spectaculaire grâce aux nouvelles techniques de production de masse et la disponibilité des produits disponibles et abordables. Cela signifie un niveau de consommation ostentatoire. Ils ont rempli leurs chambres avec des choses qui ont fait un nouvel art de vivre. Ils avaient été inspirés par la grande exposition de 1851, mettant en vedette les plus récents et les meilleurs gadgets et bien de consommation.
Le meilleur des 100 ans passé tout à coup cristallisé, par cette exposition extraordinaire. Ce n’était pas tellement qu’il y avait de la nouveauté, mais plus l’effet du boom nouveau. Lors de ce siècle l’expression « niveau de vie » est apparue. Pour la première fois dans l’histoire, vous mesuriez la qualité de la vie par le nombre d’objets que vous possédiez. Ce qui est en fait une idée très étrange. Vous ne pouviez pas acheter n’importe quoi et qui n’était pas de bon goût, ce qui était longuement discuté dans les magazines. John Ruskin, le principal critique d’art et théoricien social, fut le guide des consommateurs victoriens et sur l’importance de faire les bons choix. « Le bon goût est essentiellement une qualité morale ». Ce que nous aimons détermine ce que nous sommes. Et d’enseigner le goût est, inévitablement pour se former le caractère.
Pourtant, alors que les Victoriens élaboraient les notions abstraites de la morale, ils étaient inconscients des dangers réels qui venaient des choses qu’ils avaient accueilli dans leurs maisons. Chaque pièce de la maison victorienne a été rempli de tueurs cachés. Et l’un des endroits les plus dangereux était le salon. Les Victoriens ont vraiment rejeté le classicisme du XVIIIème siècle avec son dispositif de retenue, sa délicatesse et ses murs blancs. Ils voulaient le désordre, de la couleur et l’excès. Ils ont vraiment fourni la couleur et l’encombrement, et les objets qui était la richesse. Ainsi fut dépeint le statut du bon goût, la couleur et la richesse des motifs.
L’introduction du gaz d’éclairage, pour la première fois dans l’histoire, permis d’avoir assez de lumière dans la maison des gens ordinaires et profiter ainsi des couleurs intenses sur leurs murs. En conséquence, il y eut un engouement pour les papiers peints. Le « Guides des ménages » de Cassell, écrit sous l’époque victorienne, a décrit les principes du bon goût et exposé les modèles de papier peint à acheter. Il influençait l’énorme marché des papiers peints et faisait grimpé les ventes passant d’environ un million de pièces par an en 1834, à 32 millions en 1874.Le même Cassell donne ce qu’il appelle « la théorie de la couleur ». Il décrit les règles pour l’appréciation artistique, pour les meubles, et il recommande le vert. Il l’appelle une couleur de repos, d’après lui « l’oeil éprouve une saine et particulière reconnaissance ». Le vert à la mode portait le nom de Green Scheele. Scheele était le scientifique suédois qui a mélangé les pigments pour produire une couleur vivante mais qui passait de couleur avec le temps. Sa popularité fut telle que cette couleur fut utilisé dans les tapis, les jouets pour enfants, mais a surtout été utilisé en quantité industrielle dans le papier peint. Alors que les ventes de papier peint progressaient, l’étrange coïncidence était la progression des morts inexpliquées et des maladies dans les foyers victoriens. Mais il n’y avait rien de mystérieux dans ces faits. L’ingrédient magique qui donnait cette teinte verte au papier peint était l’arsenic et il était considéré comme de bon goût d’en avoir dans une maison victorienne. Ainsi les murs étaient chargés d’arsenic. En fait, elle est aussi utilisée dans l’impression des livres (ce sont des colorants arsenicales). Pour le démontrer on utilise un XRF portable, qui nous montre les contaminants métalliques qui sont présents dans les pages, ainsi on détecte la présence de cuivre et d’arsenic. Les sels utilisés sont des pigments d’arsenic de cuivre.
La science moderne peut prouver que le papier peint victorien contenait de l’arsenic, mais ce danger n’a pas été entièrement compris à l’époque. Pour compliquer encore les choses, les symptômes de l’empoissonnement à l’arsenic étaient très semblable au choléra, qui avait sévi en Grande-Bretagne à cette époque. Les effets immédiats sont la douleur, le gonflement de l’œsophage, la gorge très sèche et la difficulté à avaler. Et puis ce qui est décrit comme des douleurs abdominales atroces, c’est en fait l’ensemble du tube digestif qui est affecté par l’arsenic. Vomissements, diarrhées sont terriblement désagréable, puis les gens meurent, ils vivent cela comme un soulagement, vu la manière atroce dont ils souffrent. Les titres des journaux ont continué à signaler des maladies mystérieuses et les décès, et des liens ont été faits avec l’arsenic.
Lors de la seconde moitié du XIXème siècle, les journaux sont pleins de cas comme celui-ci. En fait, le papier peint a été un danger pour la santé de la nation dans un autre caché, et beaucoup plus insidieuse, il s’agit des vapeurs toxiques qui infiltrent l’air que la population respirait. Il y avait beaucoup de débats sur la production des gaz d’arsenic issu du papier peint. La surface réelle du papier peint, pouvait se détacher et votre maison sera couvert de poussière arsenicale. En outre, dans les maisons victoriennes qui n’ont pas de chauffage central, elles étaient relativement humide. Vous mettez dans un milieu humide de la pâte à papier et de la cellulose, et vous avez une croissance fongique. Et comme de nombreux champignons peuvent être volatiles, ces sels arsenicaux deviennent volatiles. Et ils sont très toxiques. Ils ont été gonflés à l’arsenic, dans la maison, et de toute évidence les fenêtres étaient presque jamais ouvertes en raison du brouillard. Ainsi les gens se sont assis là dans cette atmosphère d’arsenic, pendant qu’ils étaient vertueusement dans une maison saine. L’importance n’est pas de savoir comment est absorbée l’arsenic dans le corps (soit par respiration, ou elle entre à travers la peau ou les autres membranes, ou si vous en mangiez), les effets indésirables sont via la circulation sanguine où elle circule et se déplace dans le corps. Mais l’un des problèmes avec l’empoisonnement à l’arsenic c’est sa lenteur, et que cela peut causer des symptômes très vagues. De toute évidence, si vous êtes empoissonné par quelque chose dans une pièce particulière de la maison, quand vous quittez celle-ci vous allez un eu mieux. Ces symptômes pouvaient aller et venir et ne permettait pas de différencier d’autres maladies à l’époque. Certains médecins ont commencé à remettre en question l’utilisation de l’arsenic dans le papier peint à cause des signalement grandissants de morts mystérieuses dans les maisons.
The Lancet, un journal médical, s’empare de la cause : « il semble y avoir de bonnes raisons de croire qu’un très grand nombre de maladie et de mortalité parmi toutes les classes de la population est attribuable à cette cause, et qu’il explique un grand nombre de maladies mystérieuses. Mais tout cela déconcerte toutes les compétences médicales. » En 1856, un couple à Birmingham rapportait à leur médecin, Dr Hinds, qu’ils souffraient d’inflammation des yeux, des maux de tête et des maux de gorge. Et qu’il en allait de même pour leur perroquet mourant. Ils ont décidé d’aller en vacances à la mer et leurs symptômes ont disparu. Ils soupçonnaient quelque chose dans leur maison. Et ils avaient récemment appliqué du papier peint lumineux vert dans deux chambres de la maison. Dr Hnds se demandait si cela pourrait être responsable de leurs maux. Ils sont allé en bord de mer et ont profité des eaux et du spa. Les symptômes ont disparu grâce à l’air frais et l’eau provenant d’une source, ne plus vivre dans une zone concentrée au sein de leur propriété mais dans un environnement sain, à améliorer leur état ainsi déplacé loin d’un environnement toxique. Ce qui est vraiment étonnant c’est de savoir combien il y avait d’arsenic dans un salon victorien, quand on additionne tous les matériaux qui contiennent de spigments d’arsenic. Certes, nous savons qu’il y avait une énorme quantité d’arsenic dans un salon victorien qui a une superficie de 100m2, il pourrait contenir jusqu’à 2,5 kg d’arsenic. Dr Hinds, ainsi que quelques autres médecins, sont devenus des critiques virulents de l’utilisation du pigment d’arsenic. En Allemagne, les revêtements à base d’arsenic avaient été interdits, mais pas au Royaume-Uni. Les fabricants de papiers peints ne voulaient pas que les gens pensent qu’il y est quelque chose de mal dans leurs produits, et The Lancet et British Medical Journal ont mené une longue campagne et porter cette question au grand public. Il y avait donc beaucoup de litige. Certains médecins et journaux ont appelé le gouvernement britannique à interdire le papier toxique, mais d’autres ont été prompt à dénigrer ses revendications, du papier peint tueur. Certains fabricants ont même proposé d’en manger, pour prouver le degré de sécurité de leurs produits. L’un des concepteurs de papier peint le plus célèbre de Grande-Bretagne était William Morris, l’un des principaux du mouvement Arts and Crafts. Il était aussi l’un des plus féroces critiques face aux industriels sans coeur à cette période. Mais ce qui est bien connu sur ce champion de l’artisanat est qu’il était le directeur de la plus grande mine d’arsenic du monde, dans le Devon. William Morris est un leader du mouvement Arts and Crafts, comme quelqu’un qui va vous permettre de revenir à l’essentiel, un retour aux choses naturelles, mais il a cette mine qui lui permet de vendre de l’arsenic, qu’elle soit utilisée dans les papiers peints ou autre chose. The Times dit qu’il a produite assez d’arsenic pour tuer toute la planète et toute créature. Certaines personnes qui sont venues avec le processus avaient des intérêts particuliers, et étaient propriétaires des mines d’arsenic. Ils étaient propriétaires des zones ou leur intérêt était d’inclure de l’arsenic dans les peintures ou les teintures. Est-ce que William Morris aurait accepter de faire cela ? Ou a-t-il continuer à le nier ?