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Jacques II

Jacques Stuart (en anglais : James Stuart, 14 octobre 1633 - 16 septembre 1701) fut roi d'Angleterre et d'Irlande sous le nom de Jacques II et roi d'Écosse sous le nom de Jacques VII du 6 février 1685 jusqu'à son renversement lors de la Glorieuse Révolution trois ans plus tard.

Jacques était le second fils du roi Charles Ier et il accéda au trône à la mort de son frère Charles II. Son catholicisme, sa politique pro-française et ses ambitions absolutistes le rendirent très impopulaire et il dut affronter une opposition de plus en plus radicale de la part de l'élite religieuse et aristocratique anglaise. Lorsque sa seconde épouse Marie de Modène donna naissance à un fils, Jacques François Stuart, laissant présager la mise en place d'une dynastie catholique, les nobles anglais demandèrent l'aide du protestant Guillaume III d'Orange, son neveu qui avait épousé sa fille Marie. Ce dernier débarqua en Grande-Bretagne à la tête d'une armée hollandaise et Jacques II fut contraint de se réfugier en France. Le Parlement considéra que cette fuite équivalait à une abdication et accorda la couronne à Guillaume et Marie qui régnèrent conjointement à partir de 1689 sous les noms de Guillaume III et de Marie II. Jacques tenta de récupérer son trône en débarquant en Irlande mais ses partisans furent défaits lors de la bataille de la Boyne en juillet 1690. Il vécut le reste de sa vie en France soutenu par son cousin le roi Louis XIV.

 

Membre de la Maison Stuart, le prince Jacques est né le 14 octobre 1633 au palais St. James de Londres. Il était le second fils du roi Charles Ier et de Henriette-Marie de France1 et, à ce titre, n'était pas appelé à ceindre la couronne. Il fut baptisé par l'archevêque de Cantorbéry William Laud quelques mois plus tard. Jacques fut éduqué par des tuteurs avec son frère aîné, le futur roi Charles II, et les deux fils du duc de Buckingham, George et Francis Villiers. Il fut nommé au sein de l'ordre de la Jarretière dès 16424 et fait duc d'York le 22 janvier 1644.

Alors que l'opposition entre le roi et le Parlement d'Angleterre dégénérait en guerre civile, le prince Jacques, âgé de 10 ans, resta dans le bastion royaliste d'Oxford. Lorsque la ville tomba aux mains des parlementaires en 1646, âgé de 13 ans, il fut enfermé dans le palais St. James. Son frère cadet Henry Stuart âgé de 5 ans et sa soeur Élisabeth était gardés à vue à Londres puis en divers lieux. La jeune princesse mourut à l'âge de 15 ans. Sa mère , qui venait de donner le jour à une petite-fille, s'était réfugiée en France, son pays natal dans des conditions particulièrement difficiles. En 1648, Jacques, âgé de 15 ans, s'échappa du palais et rejoignit secrètement La Haye dans les Provinces-Unies. Lorsque son père, le roi Charles Ier, fut décapité par les rebelles en 1649, son frère aîné fut proclamé roi par les royalistes sous le nom de Charles II. Il fut reconnu par les Parlements d'Écosse et d'Irlande et couronné roi d'Écosse à Scone en 1651. Cependant, même s'il fut proclamé roi à Jersey, Charles II, âgé d'à peine 20 ans, ne parvint pas à sécuriser la couronne d'Angleterre et fut contraint de se réfugier en France où sa tante la reine Anne d'Autriche, proclamée régente, devait également lutter non seulement contre les parlementaires mais aussi contre la noblesse.

 

Comme son frère Charles, Jacques, rejoignit la France et servit dans l'Armée française sous le commandement de Turenne contre les frondeurs puis contre leurs alliés espagnols. Il participa aux affrontements et selon un observateur, « s'exposa lui-même et chargea courageusement où tout devait être fait ». En 1656, quand Charles II forma une alliance avec l'Espagne alors en guerre contre la France, Jacques fut expulsé de France et obligé de quitter l'armée de Turenne. Il s'opposa à son frère au sujet de cette alliance mais les deux hommes avaient peu d'influence sur la scène diplomatique. Jacques se rendit finalement à Bruges où, avec son jeune frère Henry, il rejoignit l'Armée espagnole menée par le prince de Condé et affronta ses anciens compagnons français lors de la bataille des Dunes. Au sein de l'Armée espagnole, Jacques se rapprocha de deux frères catholiques irlandais de l'entourage royal, Peter et Richard Talbot et s'éloigna des conseillers anglicans de son frère. En 1659, les Français et les Espagnols signèrent le traité des Pyrénées. Doutant des chances de son frère de recouvrer son trône, Jacques envisagea d'accepter l'offre de devenir amiral dans la flotte espagnole. Il déclina la proposition l'année suivante car la situation en Angleterre s'était stabilisée et Charles II fut proclamé roi.

 

Après la démission de Richard Cromwell de la fonction de lord protecteur en 1659 et l'effondrement du Commonwealth d'Angleterre en 1660, la monarchie anglaise fut rétablie avec Charles II à sa tête. Même si Jacques était l'héritier présomptif, il semblait peu probable qu'il devienne roi à son tour car Charles II était jeune et aurait certainement des enfants. Lors de la restauration de son frère, Jacques fut fait duc d'Albany en Écosse et porta ce titre avec celui de duc d'York. À son retour en Angleterre, Jacques provoqua une controverse en annonçant ses fiançailles avec Anne Hyde, la fille du principal conseiller du roi, Edward Hyde. Les deux s'étaient secrètement mariés en 1659 et Anne était tombée enceinte en 1660 mais après la Restauration, aucun membre de la cour ne s'attendait à ce qu'un prince épouse une roturière. Malgré les nombreuses réticences, y compris celles d'Edward Hyde, Jacques et Anne se marièrent officiellement le 3 septembre 1660 à Londres. Leur premier enfant, Charles, naquit deux mois plus tard mais mourut en bas-âge comme cinq autres de ses frères et sœurs1. Seules deux filles atteignirent l'âge adulte : Marie (née le 30 avril 1662) et Anne (née le 6 février 1665). Samuel Pepys écrivit que Jacques adorait ses enfants et son rôle de père et qu'il jouait avec eux « comme un père ordinaire » alors que la coutume royale de l'époque était de confier leur éducation à d'autres. Anne Hyde était dévouée envers Jacques et elle influença beaucoup de ses décisions. Malgré cela, Jacques fréquenta de nombreuses maîtresses dont Arabella Churchill et Catherine Sedley et était réputé être le « voyeur le plus invétéré de son époque ». Anne Hyde mourut en mars 1671 probablement d'un cancer du sein.

Après la Restauration, Jacques fut nommé lord grand amiral et commanda la Royal Navy durant les deuxième (1665-1667) et troisième guerres anglo-néerlandaise (1672-1674). À la suite du raid sur la Medway de 1667, Jacques supervisa la modernisation des fortifications de la côte sud. La fonction de lord grand amiral, associée à ses revenus issus du service postal et des taxes sur les vins (accordés par Charles II au moment de la Restauration), donna à Jacques les moyens d'entretenir une large cour.

En 1664, les Anglais s'emparèrent de la colonie hollandaise de Nouvelle-Néerlande et de son port principal, Nouvelle-Amsterdam. Charles II accorda ces territoires américains situés entre les fleuves Delaware et Connecticut à son frère. En l'honneur du prince Jacques d'York, ils furent respectivement renommés province et ville de New York. Jacques céda le contrôle de la colonie à George de Carteret et John Berkeley. Fort Orange situé à 240 km au nord sur le fleuve Hudson fut renommé Albany d'après le titre écossais de Jacques. En 1683, il devint gouverneur de la Compagnie de la Baie d'Hudson mais resta à l'écart de sa gestion. Jacques présida également la Compagnie royale d'Afrique impliquée dans la traite négrière.

 

En septembre 1666, son frère Charles II le chargea des opérations durant le grand incendie de Londres en raison du manque de réactivité du maire Thomas Bloodworth et ses actions furent saluées. Un témoin écrivit le 8 septembre « le duc d'York a gagné le cœur du peuple avec ses efforts continus et infatigables pour aider à éteindre l'incendie ».

 

Durant son séjour en France, Jacques avait découvert la foi et les cérémonies catholiques et son épouse et lui furent attirés par cette religion. Jacques reçut l'eucharistie au sein de l'Église catholique en 1668 ou 1669 mais sa conversion fut gardée secrète quelque temps et il continua d'assister aux offices anglicans jusqu'en 1676. Malgré cela, Jacques continua de fréquenter essentiellement des anglicans comme John Churchill, 1er duc de Marlborough, George Legge et des protestants français comme Louis de Duras.

Les inquiétudes concernant l'influence catholique à la cour royale poussèrent le Parlement d'Angleterre à adopter un nouveau Test Act en 1673. Selon ce texte, tous les responsables civils et militaires devaient prêter un serment par lequel ils reniaient la doctrine de la transsubstantiation et d'autres doctrines catholiques et devaient recevoir l'eucharistie selon les règles de l'Église d'Angleterre. Jacques refusa ces conditions et préféra abandonner sa fonction de lord grand amiral ; sa conversion fut par conséquent rendue publique.

Charles II s'opposa à la conversion et ordonna que les filles de Jacques soient élevées dans la foi protestante. Il autorisa néanmoins Jacques à épouser la princesse italienne catholique Marie de Modène alors âgée de quinze ans. Jacques et Marie furent mariés par procuration lors d'une cérémonie catholique le 20 septembre 1673. Le 21 novembre, Marie arriva en Angleterre et l'évêque d'Oxford, Nathaniel Crew, réalisa une brève cérémonie anglicane qui reconnut simplement le mariage catholique. De nombreux britanniques considéraient la nouvelle duchesse d'York comme une espionne au service du pape Clément X.

 

Charles II mourut le 6 février 1685 après s'être converti au catholicisme sur son lit de mort. Comme il n'avait pas d'enfants légitimes, son frère Jacques lui succéda sous le nom de Jacques II en Angleterre et en Irlande et de Jacques VII en Écosse. Il y eut peu d'opposition à son accession au trône et de nombreuses sources indiquent que l'opinion se réjouit de cette succession en bon ordre. Jacques II voulait être rapidement couronné et la cérémonie eut lieu le 23 avril 1685 dans l'abbaye de Westminster. Le nouveau Parlement qui se rassembla en mai 1685 et reçut le nom de « Parlement loyal » était initialement favorable à Jacques et le nouveau roi indiqua que les anciens partisans de l'Exclusion Bill seraient pardonnés s'ils acceptaient son autorité. La plupart des hauts fonctionnaires de Charles II restèrent en place même si Jacques II promut ses beaux-frères, les comtes de Clarendon (en) et de Rochester (en) et démit Halifax. Le Parlement accorda des revenus généreux à Jacques dont tous les bénéfices des taxes douanières. Jacques II se consacra plus à son rôle de roi que son frère mais il était moins prêt à accepter des compromis en cas de désaccord avec ses conseillers.

Peu après son accession au trône, Jacques II affronta une révolte dans le sud de l'Angleterre menée par son neveu, le duc de Monmouth, et une autre en Écosse avec Archibald Campbell, 9e comte d'Argyll, à sa tête. Argyll et Monmouth lancèrent tous deux leurs expéditions depuis les Provinces-Unies où son neveu et beau-fils Guillaume III d'Orange n'avait rien fait pour s'opposer à leurs efforts de recrutement. Argyll navigua jusqu'en Écosse et recruta de nombreux membres de son propre clan des Campbell. Le soulèvement fut rapidement écrasé et Argyll fut capturé le 18 juin 1685. Arrivé avec moins de 300 hommes et incapable d'en recruter beaucoup plus, Argyll ne fut jamais une menace crédible pour Jacques II. Il fut emprisonné à Édimbourg et le roi confirma sa condamnation à mort lors d'un précédent procès ; Argyll fut ainsi décapité le 30 juin.

La rébellion de Monmouth fut lancée conjointement avec celle d'Argyll mais elle représenta une plus grande menace contre le pouvoir de Jacques II. Monmouth s'était proclamé roi le 11 juin à Lyme Regis mais ne parvint pas à rassembler suffisamment de troupes pour battre même la faible armée de métier de Jacques II. Malgré une attaque nocturne surprise, les forces de Monmouth furent battues lors de la bataille de Sedgemoor. Les troupes royales commandées par Louis de Duras et John Churchill chassèrent rapidement les rebelles sous-équipés. Monmouth fut capturé et exécuté à la tour de Londres le 15 juillet. Durant les procès qui suivirent, appelés « Assises sanglantes », les juges — dont George Jeffreys — condamnèrent de nombreux rebelles à la déportation et au servage dans les Antilles65 et 250 autres furent exécutés. Les deux révoltes furent assez facilement écrasées mais elles renforcèrent la détermination de Jacques et accrurent sa méfiance envers les Hollandais.

 

Lorsque Jacques II ordonna en avril 1688 aux évêques anglicans de lire la Déclaration d'indulgence dans leurs églises91, sept d'entre eux dont l'archevêque de Cantorbéry, William Sancroft, soumirent une pétition demandant au roi de réévaluer sa politique religieuse ; ils furent arrêtés et jugés pour sédition. Les inquiétudes de l'opinion publique s'accrurent quand la reine Marie donna naissance à un fils, Jacques François Stuart, le 10 juin 1688. Aussi longtemps que les seuls successeurs possibles de Jacques II étaient ses deux filles protestantes, les anglicans pouvaient croire que sa politique pro-catholique ne serait que temporaire mais quand la naissance du prince ouvrit la possibilité d'une dynastie catholique, ils furent obligés de reconsidérer leur position. Plusieurs anglicans influents avancèrent que l'enfant était illégitime et avait été amené dans la chambre de la reine dans une bassinoire. Ils étaient déjà entrés en contact avec Guillaume III d'Orange après l'annonce de la grossesse de la reine et la naissance de Jacques Stuart renforça leurs convictions.

Le 30 juin 1688, un groupe de sept nobles protestants invita le prince d'Orange à venir en Angleterre avec une armée. En septembre, il était devenu clair que Guillaume III avait l'intention de débarquer dans les îles britanniques. Considérant que sa propre armée serait suffisante et craignant les réactions anglaises, Jacques II refusa les propositions d'aide du roi Louis XIV de France. Lorsque Guillaume III débarqua le 5 novembre 1688 à Brixham, de nombreux officiers protestants dont John Churchill firent défection et rejoignirent l'envahisseur de même que la propre fille de Jacques II, Anne. Le roi manqua de courage et refusa d'attaquer l'armée d'invasion malgré la supériorité numérique de son armée. Le 11 décembre, il tenta de fuir en France après avoir supposément jeté le grand sceau d'Angleterre dans la Tamise. Il fut arrêté dans le Kent quelques jours plus tard et placé en détention. N'ayant aucun désir d'en faire un martyr, Guillaume III le laissa s'échapper le 23 décembre. Jacques II fut accueilli par son cousin et allié, Louis XIV de France, qui lui offrit un palais et une pension.

 

Guillaume III convoqua un Parlement pour décider de la manière de gérer la fuite de Jacques II. Si le Parlement refusa de le déposer, il déclara qu'en ayant fui en France et en ayant jeté le grand sceau dans la Tamise, Jacques II avait de fait abdiqué ; par conséquent le trône était devenu vacant et les parlementaires confièrent la couronne à la fille de Jacques, Marie, qui gouverna conjointement avec Guillaume III d'Orange sous les noms de Marie II et de Guillaume III. Le 11 avril 1689, le Parlement d'Écosse déclara que Jacques II avait abandonné le trône. Le Parlement anglais adopta la Déclaration des droits qui condamnait Jacques II pour abus de pouvoir. Les accusations concernaient la suspension des Test Acts, le procès des sept évêques pour avoir simplement pétitionné la couronne, la mise en place d'une armée de métier et la condamnation à des châtiments cruels.

 

Avec le soutien de troupes françaises, Jacques débarqua en Irlande en mars 1689. Le Parlement irlandais ne suivit pas l'exemple du Parlement anglais ; il déclara que Jacques était resté roi et il adopta une loi qualifiant de traîtres ceux qui avaient rallié Guillaume III. Sous la pression de Jacques, le Parlement irlandais vota une loi accordant la liberté de religion à tous les catholiques et protestants irlandais. Jacques s'efforça de lever des troupes en Irlande mais fut finalement battu lors de la bataille de la Boyne le 1er juillet 1690 par une armée menée personnellement par Guillaume III. Jacques s'enfuit à nouveau en France et ne revint plus jamais dans ses anciens royaumes.

En France, Jacques fut autorisé à habiter dans la résidence royale du château de Saint-Germain-en-Laye. Son épouse et certains partisans le suivirent et presque tous étaient catholiques113. Il eut un dernier enfant avec Marie de Modène, Louise Marie Thérèse Stuart, en 1692. Certains partisans anglais tentèrent de restaurer Jacques en projetant d'assassiner Guillaume III en 1696 mais le complot échoua et le procès et les réactions qui s'ensuivirent, réduisirent la popularité de leur cause. Jacques refusa la proposition de Louis XIV de le faire élire roi de Pologne la même année car il craignait que cela ne l'empêche de redevenir roi d'Angleterre. En septembre 1697, Louis XIV signa le traité de Ryswick mettant un terme à la guerre de la Ligue d'Augsbourg à laquelle participaient entre autres la France, l'Angleterre et les Provinces-Unies. Dans l'une des clauses, le roi de France reconnaissait la légitimité de Guillaume III sur le trône d'Angleterre et il retira une grande partie de son soutien à Jacques.

Durant ses dernières années, Jacques vécut comme un pénitent austère. Il rédigea un mémorandum pour son fils le conseillant sur la manière de gouverner l'Angleterre en soulignant le fait que les catholiques devraient contrôler l'un des secrétariats d'État, un des commissariats au Trésor, le secrétariat à la Guerre et la majorité des postes d'officiers dans l'armée.

 

Jacques mourut d'une hémorragie cérébrale le 16 septembre 1701 à Saint-Germain-en-Laye. Son corps fut exposé dans un cercueil dans la chapelle Saint-Edmond de l'église bénédictine de la rue Saint-Jacques de Paris et l'oraison funèbre fut réalisée par Henri-Emmanuel de Roquette119. Jacques ne fut pas enterré mais placé dans l'une des chapelles latérales. Des bougies furent laissées allumées autour de son cercueil jusqu'à la Révolution française. En 1734, l'archevêque de Paris chercha des témoignages en vue d'une canonisation de Jacques mais aucune procédure ne fut lancée.

Durant la Révolution française, la tombe de Jacques fut pillée. Comme beaucoup d'autres églises de Paris, l'église des Bénédictins anglais a été profanée et vandalisée pendant la Révolution française. Selon un texte de Jules Janin, écrit en 1844, les restes de la princesse Louise Marie et de son père, le roi Jacques II, reposent depuis à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce1.

Au moment de sa mort, il était le dernier enfant de Charles Ier et de la reine Henriette-Marie.

La plus jeune fille de Jacques II, Anne, monta sur le trône à la mort de Guillaume III en 1702. L'Acte d'établissement de 1701 spécifiait que si la ligne de succession établie par la Déclaration des droits s'épuisait, la couronne serait transmise à sa cousine allemande Sophie de Hanovre et à ses héritiers protestants. Sophie était la petite-fille de Jacques Ier d'Angleterre par sa fille aînée Élisabeth Stuart, la sœur du roi Charles Ier. Ainsi quand Anne mourut en août 1714, deux mois après la mort de Sophie, la couronne fut transmise à son fils aîné George de Hanovre qui monta sur le trône sous le nom de George Ier.

Le fils de Jacques II, Jacques François Édouard, fut reconnu comme roi d'Angleterre par Louis XIV à la mort de son père ; ses partisans, appelés jacobites l'appelaient Jacques III d'Angleterre et Jacques VIII d'Écosse. Il mena un soulèvement en Écosse en 1715 peu après l'accession au trône de George Ier mais il fut battu. Les jacobites se révoltèrent à nouveau en 1745 sous le commandement de Charles Édouard Stuart, le petit-fils de Jacques II, et furent également défaits. Depuis lors, il n'y eut pas d'autres véritables tentatives pour restaurer la dynastie Stuart. Les revendications de Charles furent ensuite défendues par son frère cadet Henri Benoît Stuart, le doyen du Collège des cardinaux de l'Église catholique. Henri fut le dernier descendant légitime de Jacques II et aucun de ses proches n'a publiquement revendiqué le trône depuis sa mort en 1807.

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